mercredi 3 mars 2010

Ces 43 personnes privées de tout droit

C'est un chiffre qui a fait la Une des journaux philippins ces derniers temps : 43
Un chiffre. Le nombre des personnes arrêtées le 6 février dernier par une descente conjointe de police et d'armée, dans une maison de la campagne du nord de Manille.
Que se passait-il dans cette maison ? Selon ces 43 personnes, une mission médicale et une formation aux premiers soins dans cette région reculée. Plusieurs étaient en effet docteurs, d'autres infirmières.
Pour l'armée, l'histoire est totalement différente. Ces 43 personnes sont des membres de la rébellion communiste de la New People's Army (NPA), et menaient une formation sur la confection d'explosifs.

L'origine diffère. Mais la suite semble mettre d'accord les acteurs, ou presque. Car suite à cette arrestation, l'armée a en effet reconnu avoir menotté les mains et bandé les yeux de ces accusés continuellement. Pendant 3 jours.
Puis leur a nié le droit de voir des avocats. Pendant 5 jours.

Certains des accusés ont ensuite avancé qu'ils avaient été torturés, parfois à l'électricité, pour qu'ils parlent. La Commission des Droits de l'Homme est venue, plusieurs fois, et a partagé son outrage devant ce cas de violation flagrante des droits de l'homme, pour des raisons de lutte contre l'insurrection communiste de la New People's Army.


Cette lutte contre la rébellion communiste est en effet le credo qui semble justifier de graves violations des droits de l'homme, et des centaines d'exécutions présumées par l'armée depuis l'arrivée de Gloria Arroyo au pouvoir. Et cet exemple montre à quel point l'armée est habituée et à l'aise pour agir en dehors de la Constitution et de la loi.

Suivez-moi aux abords, puis à l'intérieur de cette caserne où sont encore aujourd'hui détenus ces 43 rebelles présumés qui reçoivent cette injustice d'exception.



Légende : Leila de Lima, La directrice de la commission des droits de l'homme rencontre le Général Segovia, commandant de la 2e division d'infanterie où sont détenus les 43 accusés.

1 commentaire:

burgermac a dit…

en même temps les NPA son un problème pour la stabilité des Philippines .
exemple impossible d'allez de Davao a Mati sur Mindanao sans payer , quelque chose a ce groupe , voire ce faire raquetter en route , voire plus ...

il faudrait leur dire que l' URSS n'existe plus !

ce groupe et aujourd'hui plus un gang de bandits de grand chemin qu'autre chose .