lundi 10 mai 2010

LE JOUR LE PLUS LONG, LE JOUR DE L'ÉLECTION

C'EST LE JOUR DE LA RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE, le jour ou jamais, en tout cas, pour la faire. Car aujourd'hui, on fait table rase. Ce 10 mai, on change tous ces élus qu'on ne cesse de critiquer : maires, gouverneurs, députés, sénateurs, vice-président et président.


Mais le changement vers où ? "Moins de corruption", "la fin de la pauvreté," les promesses sont belles. Mais en dehors du fait que les candidats ne s'embarrassent pas beaucoup à expliquer comment ils vont tout changer en un mandat présidentiel de 6 ans, leurs origines mêmes laissent douter de leur sincérité. Et le premier d'entre, Noynoy Aquino, en tête dans les sondages, est le principal suspect dans ce jeu de dupes : originaire d'une famille d'aristocrates et de propriétaires terriens, député et sénateur inexistant pendant 12 ans, on doute de ses capacités à briser radicalement ses attaches familiales et claniques. Mais il est présenté comme le moins mauvais choix parmi les 8 principaux candidats à la présidence des Philippines.
Le changement, par contre, est bien réel dans le système de vote : pour la première fois, les votes seront comptés et transmis de manière électronique, et on peut cette fois vraiment penser que cela évitera la majorité de la manipulation des résultats, une pratique courante aux Philippines. Une avancée, si les candidats qui ont peur de perdre ne s'amusent pas à faire bruler toutes les machines, comme cela a déjà commencé.


C'est le jour où on change tout. Pour le meilleur ou pour le pire. Alors pour suivre et mieux comprendre les enjeux , je vous invite à entrer dans la danse des révolutions d'avant le scrutin. Et à rejoindre une manifestation qui réunit des prêtres catholiques et des militants de gauche.


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